Rejetons le fantasme carcéral de M. Blackburn

Rejetons le fantasme carcéral de M. Blackburn

Questionné sur l’intention de son parti d’ouvrir la prison à vie aux enfants de 14 ans qui commettraient des crimes graves, monsieur Blackburn répondait qu’il ne fallait pas seulement penser aux droits des jeunes, mais qu’il fallait aussi penser à la tranquillité des personnes âgées… Voilà maintenant que Monsieur Blackburn propose d’investir trois quarts de milliards de dollars pour construire une méga prison fédérale à Larouche. Bravo Monsieur Blackburn! Enfin une promesse constructive pour les générations futures! ( http://elections.radio-canada.ca/elections/federales2008/2008/10/06/025-blackburn-prison.shtml )

Quoi de mieux qu’une belle grosse prison à 750 millions pour préparer l’avenir de nos jeunes…

Au fait, monsieur Blackburn, qu’est-ce qu’on pourrait faire d’intelligent avec trois quarts de milliards de dollars?

Avec une telle somme, je crois sincèrement qu’on pourrait préparer, pour les générations futures, plusieurs choses beaucoup plus intéressantes qu’un gros pénitencier fédéral. Voyez-vous, Monsieur Blackburn, j’ai d’autres projets pour mes enfants. Votre fantasme carcéral ne correspond vraiment pas à ce dont je rêve pour eux.

Pour mes enfants, je rêve d’un monde habitable qu’on aura massivement reboisé.

Je rêve pour eux d’un monde où l’on assurera la survie de toutes les espèces menacées.

Je rêve pour eux d’un monde où l’on prendra soin des plus mal pris au lieu de baisser la TPS.

Je rêve d’un monde ou l’on encouragera nos artistes au lieu de leur cracher dessus.

Je rêve d’un monde ou l’on dénoncera les semeurs de guerre au lieu de plagier leurs discours.

Je rêve d’un monde où l’on aidera les junkies au lieu de les incarcérer.

Imaginez ce qu’on pourrait faire, dans tous ces domaines, avec trois quarts de milliard…

Vous comprenez, monsieur Blackburn, pourquoi vos rêves de prison me rebutent? Vos projets me semblent tellement rétrogrades que pour cette élection je voterai pour le Bloc, seulement pour être certain de vous battre. Et ce, même si je ne suis pas souverainiste.

Vos rêves de prison ne me conviennent pas. Je souhaite mieux pour mes enfants.

François Privé